« Brille, brille encore, plus fort ! » C’est le message lancé par l’artiste reggae capverdienne sur son dernier tube, Shine, extrait de son album éponyme. Solaire, celle qui s’est taillée une place de choix dans la grande famille Rasta mondiale revient nous appeler à chercher la lumière, à adopter l’attitude positive, tête dressée. Voilà son Zion, l’Éden de Mo’ ici-bas !
En cinq albums et près de douze ans consacrés au reggae, l’autrice-compositrice-interprète vivant à Paris irradie par ses influences afro-américaines, et sa muse Kingston en Jamaïque. Loin d’être une infortune, Mo’Kalamity porte chance à toute personne croisant sa route. Les plus dignes représentants du reggae l’ont côtoyé musicalement dont Sly & Robbie avec qui elle proclame la force des femmes sur « Strenght of a woman » et l’éradication des armes avec « Throw down your guns ». L’Afrique, terre chérie du reggae, croise aussi sa trajectoire, en compagnie de Tiken Jah Fakoly avec qui elle chante « Le Pouvoir ». Conscience démocratique, éveil de soi sont ces illuminations.
L’auréole de Mo’Kalamity est toute en spiritualité. Elle n’appartient pas au mouvement bling bling du reggae mais bien à la souche de Bob Marley, locks au vent. Son chant est dicté par l’engagement, la quête humaine. Libre d’esprit et d’âme, la jeune femme possède une voix aux multiples tonalités qui nous fait nous élever jusqu’aux nuages. Comme si elle flottait au-dessus de tous les soucis, souriante de sérénité. Mais ne vous y méprenez pas ! Sur scène avec sa bande The Wizards, le public du Cabaret Sauvage à Paname ou de New York s’incline devant cette icône reconnue en Europe. Figure familière du Reggae Sun Ska et du Rototom Sunsplash en Espagne, les grands rendez-vous vert-jaune-rouge marquent le parcours de la Reine du reggae. Big up, Big Up ! Montrons-lui que les nuits de Montréal sont un Zion qu’elle n’est pas prête d’oublier…