Avec sa jolie tête dreadlockée, elle a un air coquet qui attire le regard. Quand elle chante son hit
« Ras-le-bol » avec conviction, toute sa personne s’enflamme ! Peu à peu, la chanteuse ivoirienne Lérie Sankofa gravit les échelons et marque des points à chacune de ses apparitions. De son vrai nom Valérie Beugré, l’artiste manie aussi l’instrumentation d’un tambour pour lequel elle a le béguin : le « Handpan ». On la classe parmi les stars en devenir qui aspirent à leur tradition avec engagement et modernité.
Évitant les chemins tout tracés de l’afro-beat actuel, Lérie choisit plutôt d’écouter les sons vibrant en elle et son chant intérieur pour défricher un genre nouveau : l’“afrolight”. Une musique digeste, saine, engendrée par son inspiration nocturne. Sur « Ne m’abandonne pas », Sankofa donne le frisson tellement sa sincérité est pénétrante, le chant de sa vulnérabilité. Son équation est simple : plus de légèreté, moins d’artifice. Et une vérité : être porte-voix de la musique de sa Côte d’Ivoire, à sa façon. Son pays chéri au sein duquel elle a été professeure en musique durant les années de pandémie.
Elle a reçu lors du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA 2024) le tout premier Prix Henriette Diabaté de la meilleure création artistique féminine. Fort à parier que sa chanson « Mama » tirée de son dernier album Zuzu en est pour quelque chose… Seconde venue de la jeune femme à Montréal, le FINA lui ouvre grands les bras. Elle aura sûrement tout le public à ses trousses dont celles et ceux qui étaient à son concert en février dernier au Club Balattou pour marquer le Mois de l’Histoire des Noirs. Une sensationnelle artiste qui vous enchantera par sa nature. Votre soutien est son moteur.