Si la kora gagne en popularité à Montréal et à l’international, c’est grâce au talent de ces deux maîtres koristes sénégalais. Toumany Kouyaté est celui qui a fait offrande de son don à la kora à la méga-production “O” du Cirque du Soleil. Il a tellement aimé cette expérience qu’il réside à Las Vegas ! Un même parcours pour Zal Sissokho qui y a aussi collaboré, dans l’amphithéâtre majestueux du Bellagio. Tous deux sont animés par un désir de louanger leur harpe africaine partout où l’on cherche sa sonorité si unique, près des anges…
Agilité et virtuosité : telles sont les qualités de Kouyaté et Sissokho. Aucun style musical ne leur échappe, même en mode soundsystem ou flamenco ! Qui a dit que la kora n’était pas flamenca ? Sûrement pas celui qui a cru en cette osmose naturelle avec la guitariste et chanteuse Caroline Planté. Tant qu’il y aura de la poésie entremêlée à ses pieds millénaires, la kora régnera.
Zal Sissokho vit avec le Québec une véritable histoire d’amour. Résident montréalais depuis 1999, il a fraternisé avec tant d’artistes dont le poète chansonnier Gilles Vigneault. Ce dernier lui a offert une kora pour marquer leur amitié. À force de collaborations, Zal est devenu le griot des frères Diouf, de Corneille, Lilison di Kinara, Monica Freire, Richard Séguin. Tout dernièrement, il s’est uni à Laurent Perrault-Jolicoeur, contrebassiste, pour une communion jazz-musique mandingue : « Racines ».