Tout jeune encore, et pourtant le chanteur-guitariste Sahad Sarr est béni par des Prix de reconnaissance musicale internationale ! Tant de pays lui ont remis des lauriers depuis 2016 : la France, la Tunisie, les États-Unis, le Kenya, le Maroc. Et bien sûr, son pays chéri. C’est peut-être parce que ce Sénégalais combine, par son nom d’artiste, une telle pulsion : la “récolte” en langue sérère et la “résurrection” en wolof. Deux attributs marquant son désir d’être parmi les grands, les Kuti, N’Dour et les autres.

L’envol de Sahad Sarr avec sa bande de musiciens “The Nataal Patchwork” en 2015 marqua par sa singularité. Une conception de la musique mosaïque, de bouts de notes en enchaînements générateurs d’une énergie de grooves. Sahad est un déclencheur sonore qui vous donnera l’envie de taper du pied et des mains. Dans son univers, l’unité est plus forte que les différences et ce qui importe, c’est l’inspiration commune et le ton juste.

Sans relâche, Sahad s’accroche à la musique qui se réinvente, se redéfinit par la polyvalence. Nulle question pour l’artiste de se cantonner à la tradition purement sénégalaise ! L’afro-beat, le blues nomade, le jazz et le reggae teintent son art sans prétention. Il chante en wolof dans un souffle contemporain qui lui a valu l’admiration de la famille musicale de Dakar. Sa chanson “Ndakaaru” aux côtés de Khalifa Gueye, légende de l’Orchestre National du Sénégal, reflète un attachement tendre pour sa culture, avec ses arrangements subtils de tama et guitare.

Finaliste du Prix RFI Découvertes 2025, Sahad sait alterner de la douceur à la vitalité de pièces éclatées et complexes comme “Tassu Café”, extrait de son album « Luuma ». En une seule chanson, il peut accorder un chapelet de styles ! Un bolide sénégalais qui vrombira sur la scène estivale FINA. Montez à bord et attachez votre ceinture pour ce périple frôlant le cosmique…