Diely Mori Tounkara
Il semble que dès sa naissance au Mali, Diely Mori Tounkara était destiné à devenir musicien, un grand musicien. Grâce à son père, joueur de kora aguerri, il apprend à jouer de cet instrument et suit par ailleurs les enseignements de son propre frère, Djeli Mady Tounkara, guitariste internationalement reconnu et soliste du Super Rail-Band de Bamako.
Ses compositions allient sa maîtrise de nombreux morceaux traditionnels mandingues, avec un répertoire personnel plus contemporain. Grâce à la versatilité de son jeu et à sa grande maîtrise technique, il transporte la magie de sa kora dans des styles musicaux autres que la musique africaine, et collabore avec de nombreux artistes à Montréal, au Québec et à Toronto, tels que Paul Andy, Laetitia Zonzambé, Prophète du Malheur, Alexandre Éthier, Wonny Song, Élage Diouf, Tapa Diarra et Aboulaye Koné.
En 2007, il s’installe à Montréal et intègre le groupe Taafé Fanga avec lequel il enregistre l’album Tamala en 2012, ainsi que le collectif Kabakuwo, gagnant du Syli D’Or 2010 de la musique du monde et dont le premier album, Malongtin, sort en 2011. Il figure également parmi les 17 artistes de la diversité montréalaise sélectionnés pour la création d’un collectif et d’un album du même nom, Arometis, un projet de Vision Diversité.
En 2012, l’artiste crée une formation artistique avec Estelle Lavoie, le Tounkara-Lavoie, qui marie créations originales et musiques traditionnelles, kora et guitare. Le succès est au rendez-vous : Prix coup de cœur du Conseil des arts de Montréal, d’Ici Musique et du bureau de la diversité de Radio-Canada lors des Vitrines de musiques locales métissées 2013 et 2014, ainsi que le Prix de la diversité 2014 (Conseil des arts de Montréal, Vision Diversité, MAI et la Place des Arts).
Aujourd’hui, en plus de sa carrière professionnelle, il transmet les techniques de la kora, de la guitare et des sabars aux jeunes québécois. Il met régulièrement son talent et sa connaissance des instruments et de la musique traditionnels au service des plus grands, au Mali comme au Sénégal, parmi lesquels Kerfala Kanté, Mangala Camara, Saramba Kouyaté ou Yaye Kanouté.
Après un passage remarqué à MUZ, il présente dans l’intimité du petit Outremont, sa toute première création personnelle entouré de ses musiciens en novembre 2019, dans le cadre de la Série des Mardis métissés. Le succès unanime met de l’avant sa capacité à entraîner le public au cœur d’un métissage puisant dans les influences afro-brésiliennes, jazz et latines tout en gardant précieusement la kora au cœur de sa démarche artistique. Les compositions de ce projet seront au cœur de sa prestation qui ne manquera pas de conjuguer poésie, mémoire et générosité.