À première vue, leur look sorti d’un autre temps pourrait nous faire croire à des Aliens ! Mais ne vous y trompez pas, cette formation congolaise venue tout droit de Kinshasa a bel et bien les pieds sur Terre. Fidèle à ce mouvement de mise au monde d’instruments de musique fabriqués de bric et de broc, le prodigieux collectif de six musiciens offre un son à part. Leur premier album éponyme EP de six compositions en langue lingala Ngbaka éclipse tout en 2022. Un opus qui s’écoute avec entrain et à répétition, “Bopeto” créant une addiction sonore immédiate.

Le collectif capte « le son des poubelles » de leur quartier kinois Ngwaka, et sa résultante est hallucinante ! Leur vision en cinq blocs : Eco-Friendly-Afro-Futuristic-Punk. Du lourd ! Dans leur imaginaire, l’être humain baigne dans la plénitude, en respect de la Nature. Fini le gaspillage est leur appel mondial, c’est pourquoi les jeunes hommes créent aussi leurs tenues à base d’éléments recyclés. Jusqu’à leurs masques mystérieux…

Dans leurs voix, l’expression du panafricanisme, l’espace continental de tous les espoirs. Et un souhait pour la paix dans leur pays ballotté par des affrontements et tant de personnes déplacées. Pour ces artistes que Libération qualifie de force « Mad Max 3.0 », il ne faut rien lâcher et croire. Cet optimisme leur porte chance car le collectif essaime les festivals d’Europe en 2024, des Vieilles Charrues à Couleur Café à Bruxelles jusqu’à Berlin au Humboldtforum. L’effet “Twerkanda”, la traduction de leur démarche artistique combinant tant de styles : afro, disco, house et bien sûr, le soukous congolais qui fait bouger et sauter !

Invité du Cabaret Sauvage à Paris en 2025, le groupe Fulu Miziki transmet un message écologique avec lui. L’un de ses membres, Tshé Tshé, a d’ailleurs émis un plaidoyer à grande échelle sur France 24 avec un message : « Que l’Afrique ne soit pas la poubelle du monde. » Assistez à ce concert pour lui montrer que Montréal soutient cette lutte, c’est une bonne action tout en défoulement…