Il n’est certes pas de lignée guerrière scandinave mais son combat est digne : exister par tous les pores d’art ! Tonton Idriss aka Idrissa Sidibé est tout un phénomène. Son baptême avec la scène survient dans sa Côte d’Ivoire natale à l’aube de la décennie 2000, là où sa bonne fée lui confère un don multidisciplinaire : théâtre, musique, danse, chant et conte.

Pilier du groupe Tassouma Woyo au Mali, auquel s’est adjoint la légende Toumani Diabaté à la kora sur la chanson « Seliba », il fait cavalier seul en 2009. Ses particularités ? Avoir en lui cet appétit de conquérant et ce grain de folie pour avaler tous les publics et les secouer. C’est un sacré bosseur dont la voix fait l’effet d’un coup de poing.

Reconnu dans les pays ouest-africains, au Maroc, dans l’Hexagone et chez nos voisins américains, Idrissa vogue sur tous les courants musicaux africains. À la joie typique d’Abidjan, le chanteur établi au Canada depuis 2019 cultive la soul avec charme et sensibilité en hommage à Hawa, gravissant les tonalités vocales. Récemment, il s’est livré au reggae, proclamant son attachement au grand Koko Dembélé. La figure maternelle et sa fibre sensible coulent sur la partition de « M’mah Koumba » , extrait de son album Keyzit en 2024. Réchauffez bien vos chevilles, car ce Viking Ébène entend bien vous apprendre ses pas de danse…