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BIOGRAPHIE

 

Son histoire s’écrit sur les cordes de sa kora… Voici comment se présente l’artiste Zal Idrissa Sissokho dans son mystère. Fidèle à la tradition du griot africain, ce passeur d’histoires et de messages millénaires originaire de Kolda, au sud Sénégal, porte un franc regard poétique sur son environnement contemporain comme sur le passé. Membre sacré de cette grande famille des griots du 13e siècle – dont le tout premier griot Sissoko «homme de science et de vérité, seigneur de mots»  – Zal se dresse fièrement avec sa muse, la kora. L’auteur-compositeur-interprète honore sa lignée en chantant en malinké et en wolof, marque orale noble de l’Empire du Mandé de Soundiata Keïta.

 

C’est en 1999 à Montréal que Zal Sissokho pose ses pénates et s’associe à la communauté artistique. En plus de communier à la diaspora africaine – celle de Corneille et des frères Diouf dont Élage qui l’introduira comme un frère – il accompagnera Richard Séguin et la formation Hart Rouge. Sa virtuosité se répand au milieu circassien du Cirque du Soleil et « Ô » à Las Vegas. Sa musique marque la trame musicale du long métrage Un dimanche à Kigali de Robert Favreau.

 

Le koriste sillonne la planète en quête d’universalité. Le Brésil et l’Espagne pavent son imaginaire. Sa discographie est le reflet de sa versatilité et de son ouverture sur le monde. En 2008, avec sa bande de musiciens du Buntalo, il offre un premier opus Silaba. Il y chante la figure maternelle et sa «Teranga». Puis en 2012, il revient à la charge avec Le Partage, ode réjouissante aux touches reggae et world. Le griot trouvera auprès des artistes brésiliens Sergio Pererê et Marcus Viana une fusion rythmique idéale pour épancher sa parole. L’album Famalé paraît en 2015, entièrement réalisé au Brésil avec des artistes de calibre. Un tableau sonore reliant sa ville d’adoption Montréal, aux rives du Sénégal et de Belo Horizonte. Deux ans plus tard, en 2017, de retour avec ses amis du Buntalo, il célèbre le patriarche de la chanson québécoise Gilles Vigneault sur La Palabre, habité de thèmes et personnages au cœur de son identité. En 2020, la guitare flamenco de Caroline Planté se marie aux 21 cordes de la kora de Zal Sissokho pour un aller-simple vers les terres de feu d’Andalousie et l’ocre de l’Afrique de l’Ouest où les ancêtres bercent les jours et les nuits. Une œuvre originale qui lui mérite une reconnaissance de l’ADISQ (album de l’année) en Musiques du monde ainsi que le Canadian Folk Music Award for World Music Album of the Year. Figure des Nuits d’Afrique, il partage la scène en juillet dernier avec son compatriote Seckou Keita pour la fameuse « Nuit de la kora ». L’étiquette Disque Nuits d’Afrique lui porte chance lors de la distribution successive des albums Silaba, Le Partage et La Palabre avec Buntalo. La Source en sera le quatrième volet d’un sceau créatif.

 

L’automne 2023 sonne un nouveau chant pour Zal Sissokho : celui de La Source. L’expression d’un être épris d’harmonie et de vivre-ensemble. Neuf pièces orchestrées qui font battre des mains et secouer des hanches comme à une fête pieds nus au village de l’Humanité ! Sur Djeliya, la voix puissante de Djely Tapa soulève un hymne à l’art griotique mandingue. Une parole qui va droit au cœur : «Nous naissons griots mais on ne le devient pas.» La chanson Kela accorde la voix d’Élage Diouf en un credo à l’abandon à la vie. Car pour tout être humain, ce qui doit arriver surviendra.

 

Écouter La Source, le dernier album de Zal Sissokho